Environs de La Cendrée – Charquemont
Étymologiquement parlant le nom du lieu-dit de la Cendrée vient simplement du fait que les roches des falaises de cet endroit sont grises comme de la cendre.
Après que chacun se soit présenté, nous avons été au belvédère.
En chemin nous avons fait la différence entre deux arbres emblématiques de notre région :
- Le sapin aux aiguilles (qui sont en faites les feuilles des conifères) plates, disposées comme un peigne de chaque côté de la branches et avec 2 trais blancs sur le dessous. Si on croque
une aiguille cela a un goût acidulé comme du citron. Les cônes (pives) sont dressés sur les branches et se désagrègent sur leur axe et tombe rarement à terre.
- L’épicéa aux aiguilles rondes disposées tout autour de la branche comme une brosse. Les cônes pendent sous les branches et tombent souvent à terre. Les graines situées sous les écailles de la pive sont équipées d’une ailette qui lui permet de voler un peu. Ces graines sont fortement appréciées par le bec croisé des sapins, l’écureuil et d’autres rongeurs. Nous avons aussi trouvé un petit cône sec du printemps dernier qui quand il pousse est d’un beau rouge violacé.
Plus loin nous avons trouvé des épicéas attaqués par des insectes de la famille des scolytes. Ces animaux sont des ips typographes. En ce moment ils provoquent de gros dégâts dans les forêt de notre région à cause des sècheresses à répétition qui affaiblissent les arbres.
- 3 milans royaux, qui sont reconnaissables à leur couleurs vives orangées et blancs. Ces oiseaux d’une envergure d’un mètre quarante ont les ailes « cassées » (qui forme un angle au poignet de l’aile). Le signe le plus évident pour les reconnaître est le fait qu’il ont la queue échancrée (en forme de V inversé). Ce sont des oiseaux charognards qui se nourrissent de cadavres (dans notre région surtout de campagnols).
- 1 buse variable reconnaissable à ses ailes larges et arrondies et sa queue en éventail. Elle porte bien son nom car d’un individu à un autre, on peut avoir des plumages très différents. Elle chasse à l’affût des campagnols dans les prairies.
- 1 papillon appelé « Petite tortue ». Un des premiers papillons de l’année, reconnaissable à ses belles couleurs orangées.
- Nous avons parlé de « l’oiseau papillon » : le tichodrome échelette. Cet oiseau aux ailes d’un rouge carmin magnifique vient hiverner chez nous sur les falaises. Il est souvent visible sur les falaise de La Cendrée où il recherche des insectes à se mettre sous le bec. Il aime particulièrement les araignées qui ne sont pas des insectes mais des arthropodes.
A la rupture de pente entre une sapinière ravagé par les scolytes et la forêt des Côtes du Doubs, nous avons trouvé plusieurs indices :
- Une « forge » de pic épeiche – Ce terme désigne l’endroit où l’oiseau coince des cônes d’épicéa pour en extraire les graines.
- Une souche d’arbre complètement éclatée. C’est la signature d’un autre pic : le pic noir (gros comme une corneille).
- Des crottes de chamois qui ressemblent à des grains de café. Il y avait même une petite touffe de poils appartenant certainement au chamois. Ces animaux sont en mue : ils sont en train de perdre leur pelage d’hiver pour revêtir leur robe d’été plus rousse. En hiver, ils ont une pelage plus foncé presque noir.
- Plus haut, des crottes de chevreuil qui ressemblent fortement à celles du chamois. Elles sont plus petites et moins foncées. Elles sont souvent rassemblées au même endroit d’où le terme de « moquette ».
- Au pied d’un arbre, 3 crottes de renard qui nous montre bien le régime alimentaire de cet animal. Une première très foncée preuve qu’il a mangé des campagnols (il peut en manger jusqu’à 6 à 10 000 par année). Une 2ème très pâle (crème), là, il a certainement rousillé des os. Une dernière avec des noyaux de merises. Le renard ne dédaigne pas manger des fruits sauvages.
- Nous avons trouvé une petite coccinelle jaunâtre avec une dizaine de points sur ces élytres. Un élytre constitue une des deux ailes antérieures, durcies et cornées , qui recouvrent au repos les ailes postérieures de certains insectes, notamment ceux de l'ordre des coléoptères, à la façon d'un étui. Nous n’avons pas pu déterminer exactement cette coccinelle peut-être Calvia quatuordecimguttada
- Au niveau insectes nous avons trouvé aussi un carabe également de l’ordre des coléoptères. Peut-être le carabe des bois.
- Trouvé également un genre de mille pattes tout noir. Peut-être un géophile.
- Du bois mort avec des galerie de larve d’insectes xylophages (mangeur de bois).
- Sur ce secteur, il y avait de belles fleurs blanches : l’anémone Sylvie. Qui tient son du fait qu’elle pousse principalement dans les forêts (du latin silva « forêt », « bois », et via variante grecque sylva) et ánemos : vent en grec. On associe les anémones au vent car elles ont une tige très fine qui les fait bouger au moindre vent.
L’anémone Sylvie de la famille des Renonculacées fait partie de ces plantes « vernales » des sous-bois qui fleurissent au premier printemps, avant que les feuilles ne poussent sur les arbres et n’obscurcissent fortement le sous-bois.
Plus loin très belle observation, avec les lunettes d’observation, d’une grive musicienne qui chantait à la cime d’un épicéa. C’est un belle oiseau aux couleurs un peu rousse et avec sur le poitrail des tâches noirâtres en forme de cœur mais inversé (pointe en haut). La grive musicienne est une très bonne chanteuse d’où son nom. Elle a inspiré de nombreux musiciens (Beethoven, Messiaen, etc.). Quand elle pousse une trille elle la répète toujours 2 ou 3 fois.
- Siana - Loukian - Louis - Mathis - Noémie - Pauline - Alexis - Louane - Djoris
- Clémence – Jean – Simon – Noël pour les adultes