Journée du Lynx, bilan très positif avec plus de 80 personnes ravies de la soirée.Est Républicain
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On entend souvent parler de la diminution des oiseaux, des mammifères et des insectes. Et c'est déjà une catastrophe... Mais il y a aussi toutes les espèces dont on ne parle pas... ou peu... Et pour elles, c'est encore pire. L'infographie ci-dessous, basée sur les listes rouges de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et éditée par le Parlement européen, montre les espèces les plus menacées en Europe selon leur pourcentage de risque. Les premiers sont les mollusques aquatiques, les arbres endémiques et les poissons des rivières. Comme il était écrit sur un cadran solaire dans une des universités où j'étais étudiant : HÂTE-TOI, IL EST PLUS TARD QUE TU NE CROIS !
16 avril 2022 Le rendez-vous était donné sur le parking de Biaufond, à 14h. Clémence, Nano et Simon assuraient l’encadrement du groupe. Nous avons terminé la sortie vers 16h30, en dégustant du jus de pomme et le gâteau préparé par une adulte du groupe des Gazouillis. En effet, les Gazouillis se retrouvaient aussi à Biaufond cet après-midi, pour effectuer un comptage des oiseaux d’eau hivernants (qui passent l’hiver dans nos régions). L’étendue d’eau de Biaufond est due au barrage du Refrain qui se trouve un peu plus en aval. Ce barrage permet d’alimenter l’usine hydroélectrique du Refrain, qui se trouve au pied des échelles de la Mort. L’usine a été construite en 1906. Au niveau de Biaufond, on peut voir, là où il y a le plus de courant, où se trouvait le lit de la rivière autrefois. Les oiseaux Nous avons commencé notre sortie en observant les oiseaux d’eau aux jumelles et à la lunette, tandis que les adultes effectuaient leur comptage. Nous avons pu réviser les noms des ces oiseaux grâce à un jeu où il fallait trouver le corps, la tête, et le nom de chaque oiseau. Certains oiseaux, sur la photo, n’ont pas été vus durant notre sortie. Nous avons aussi feuilleté les guides ornithologiques que les adultes nous ont prêtés. Nous avons vu : - Le foulque macroule. Certains construisaient leur nid. - Le canard colvert (mâle et femelle) - Le goéland leucophée - Le grèbe huppé. Un couple était d’ailleurs également en train de construire son nid. - Le grand cormoran - Le harle bièvre Nous avons aussi observé le milan noir, de retour d’Afrique où il a passé l’hiver, et des nids de hérons cendrés en haut des arbres. Ces nids s’appellent des héronnières. Les insectes et les animaux aquatiques Après avoir quitté le parking de Biaufond où les adultes effectuaient leur comptage, nous sommes allés marcher le long de la Ronde, côté Suisse. Dans l’eau, nous avons observé : - des œufs de grenouille (qui forment des tas) - des œufs de crapaud (qui forment des fils) - des têtards - une petite grenouille rousse - des grenouilles vertes adultes, dont certaines qui s’accouplaient - des escargots d’eau (des limnées, aux coquilles coniques, et des planorbes, aux coquilles toutes plates) - des phryganes, qu’on appelle aussi traîne-bûche ou porte-bois, car la larve se construit un fourreau pour se protéger des prédateurs. - des gamarres, qu’on surnomme parfois crevettes d’eau douce. Attention cependant, ils ne font pas partie de la famille des crevettes ! Mais comme elles, c'est aussi un crustacé. - des dityques - des sangsues - des alevins (de très jeunes poissons) - et des larves diverses, que nous n’avons pas su identifier. Nous avons aussi revu la même coccinelle que lors de notre première sortie. La coccinelle n’est n'est pas un animal aquatique, mais c'est bien un insecte. Elle appartient à l'ordre des coléoptères. Nous avons mis du temps à compter ses points, mais elle en avait apparemment 16. Il s’agirait sans doute d’une Halyzia sedecimguttata. Les plantes Comme Enzo et Nina étaient nouveaux dans le groupe, nous leur avons montré la différence entre le sapin et l’épicéa, que nous avions vue lors de notre première sortie. Nous avons fait goûter les épines de sapin à Enzo, mais il n’a pas aimé ! Nous avons à nouveau observé des anémones sylvies, mais aussi d’autres fleurs, comme l’oxalis, dont les feuilles ont une forme de coeur, ou encore la gesse printanière, dont les couleurs varient entre le bleu, le rose et le violet. Certains ont aussi goûté le gaillet gratteron. Attention, quand on est seul dans la nature, il ne faut pas goûter n’importe quoi ! Il faut toujours que tu aies un adulte spécialiste avec toi. Tu pourrais te rendre gravement malade ! Au bord de la route, de nombreuses primevères officinales étaient fleuries. Nous avons également remarqué qu’il y avait des renoncules au bord de l’eau, et dans les talus. Les petites fleurs des talus s’appellent des renoncules âcres, mais on les connaît surtout sous le nom de bouton d’or. Avec cette fleur, Loukian a essayé de savoir qui aimait le beurre... Enfin, nous avons remarqué des feuilles de fougères. Les fougères font partie des premières plantes à avoir colonisé la terre, avant même l’époque des grands dinosaures ! Elles ne font pas partie de la famille des angiospermes, c’est à dire la famille des plantes à fleurs (jonquille, bouton d’or, pommier, etc). Puisqu’elles n’ont pas de fleurs, les fougères ne font pas de graines, et pour se reproduire, elles ont recours à une autre technique ! Elles ont des petits sacs de spores (et non pas de sport...) sous leurs feuilles, qui permettent de créer de nouvelles plantes. La fougère que nous avons observée (photo de droite) s’appelle la fougère scolopendre. Le temps était de la partie, nous avons passé un bel après-midi, et certains parents sont restés avec nous. Nous sommes bien contents de tout ce que nous avons vu ! La prochaine sortie aura lieu le 18 mai, le matin, au refuge du Vaudey. Nous irons notamment observer les orchidées de la pelouse chez France, au-dessus des échelles de la mort. Inscriptions au 07.83.62.66.98 (Clémence) ou sur le site des Gazouillis. Simon Tournier
Mercredi 16 mars 2022 Environs de La Cendrée – Charquemont Étymologiquement parlant le nom du lieu-dit de la Cendrée vient simplement du fait que les roches des falaises de cet endroit sont grises comme de la cendre. Après que chacun se soit présenté, nous avons été au belvédère. En chemin nous avons fait la différence entre deux arbres emblématiques de notre région :
Depuis le belvédère nous avons observé :
Plus loin les enfants sont montés sur un hêtre (ou foyard) au tronc au ras du sol et à la forme bizarre. Les tâches claires sur les tronc des hêtres sont du lichen. Cet organisme est un mélange d’algues et de champignons. Les fruits de cet arbre sont les faînes qui peuvent se manger comme les noisettes. Ils ont une forme triangulaire et sont enfermés dans une cupule hérissé de petits piquots. Ensuite nous avons vu un if qui doit avoir plus 200 ans. Cet arbre aux aiguilles qui ressemblent au sapin ne fait pas partie de la famille des conifères. Il est le seul représentant de sa famille des Taxacées en Europe. Ces aiguilles sont plates et disposées de chaque côté de la branche mais non pas trais blancs sur le dessous. Attention cet arbre est toxique, donc ne croquer une aiguille. Les fruits sont des petites coupes charnues rose vif. Son bois très solide était utilisé pour faire des arcs. Depuis le haut de la falaise, nous avons jeté un œil sur une niche plus bas, où, depuis plusieurs années, le grand-duc d’Europe niche. Mais nous n’avons pas ce grand rapace nocturne : envergure 1,70 m. Il est trop tôt. L’an passé, à cet endroit, le couple a élevé 3 jeunes. A la rupture de pente entre une sapinière ravagé par les scolytes et la forêt des Côtes du Doubs, nous avons trouvé plusieurs indices :
Puis, on s’est arrêté pour prendre un petit goûter en écoutant le chant du merle noir. Plus loin très belle observation, avec les lunettes d’observation, d’une grive musicienne qui chantait à la cime d’un épicéa. C’est un belle oiseau aux couleurs un peu rousse et avec sur le poitrail des tâches noirâtres en forme de cœur mais inversé (pointe en haut). La grive musicienne est une très bonne chanteuse d’où son nom. Elle a inspiré de nombreux musiciens (Beethoven, Messiaen, etc.). Quand elle pousse une trille elle la répète toujours 2 ou 3 fois. Pour terminer, nous avons regardé la minuscule fleur femelle rougeâtre du noisetier au bout d’un bourgeon et un peu plus haut le « chaton » (partie mâle) qui libère son pollen quand on le secoue. La rencontre d’un grain de pollen avec la fleur va donner la noisette. En parlant de noisette, nous avons aussi trouvé une moitié de coquille : c’est la marque de l’écureuil qui l’a cassé parfaitement en deux pour se régaler de l’amande. Nous avons aussi trouvé une autre noisette avec un tout petit trou sur le côté, c’est la marque d’un insecte : le balanin. C’est un genre de charançon de l’ordre des coléoptères. C’est la larve de cet insecte qui a fait ce trou pour sortir de la noisette après s’y être développée en mangeant toute l’amande. Belle petite sortie avec déjà pas mal de découvertes. Participants à la sortie :
Noël Jeannot
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April 2024
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